Le Manifeste conspirationniste (Seuil, 2022) takes aim from a radical left-libertarian position at the numerous social, political and technological changes enacted in the name of fighting Covid. Following broadly the line of analysis advanced by Michel Foucault, according to which public health emergencies are unrivalled opportunities for the extension of securitarian power, the book argues that the response to the pandemic constitutes a devastating biopolitical blow inflicted by global capitalism against the majority it exploits: lockdowns promulgated by advertising, comms and behavioural-psychological expertise have shattered the public sphere, breaking emergent collective subjects of radical democratic politics by enhancing individualism and the fear of other people. A massive and rapid extension of authoritarian police powers and digital monitoring has taken place, whether in China generally (and Hong Kong specifically) or in France (with the gradual erosion of civil rights for the unvaccinated and those resistant to the pass sanitaire), along with a dramatic intensification of our reliance on digital networks, whether for work or to buy food, and the way in which entire populations have been terrorised into wanting experimental biotechnologies injected into their arms. For the anonymous authors, this fuels concern about transhuman convergence, or the unparalleled integration of networks of biotechnical, environmental and informational control. Taken together, the imperatives of so-called ‘pandemic preparedness’ and the measures enacted in response to this pandemic are viewed in their objective effects as a counter-revolutionary reaction against democratic politics, a coup against democracy on a global scale, in particular against the emergence of a contagious spirit of ungovernable anti-authoritarianism. As its title suggests, the book advances these claims alongside a searing political critique of the now very well established practice of deconstructing so-called ‘conspiracy theories’. Three days after the scheduled publication of the English-language translation of the Manifeste, by Robert Hurley, with Semiotext(e), we invite you to join us for a critical discussion, in two languages, of this remarkable book.
Le Manifeste conspirationniste (Seuil, 2022) s’attaque, depuis une position radicale, aux nombreux changements sociaux, politiques et technologiques promulgués au nom de la lutte contre le Covid. Suivant une ligne d’analyse avancée par Michel Foucault, selon laquelle les crises de santé publique sont des occasions inégalées pour l’extension du pouvoir sécuritaire, le livre soutient que la réponse à la pandémie constitue un coup biopolitique infligé par le capitalisme mondial contre la majorité qu’il exploite : les enfermements promulgués par l’expertise publicitaire et de psychologie comportementale ont brisé la sphère publique, freinant l’émergence de sujets collectifs en renforçant l'individualisme et la peur des autres. Une extension massive et rapide des pouvoirs de police et de la surveillance numérique a eu lieu, que ce soit en Chine en général (et à Hong Kong en particulier) ou en France (avec l’érosion progressive des droits des personnes non vaccinées et de celles qui résistent au pass sanitaire), parallèlement à une intensification dramatique de notre dépendance aux réseaux numériques, que ce soit pour le travail ou pour acheter de la nourriture, et des populations entières ont été terrorisées pour qu’on leur injecte des biotechnologies expérimentales dans le bras. Pour les auteurs anonymes du Manifeste, cela alimente l’inquiétude concernant la convergence transhumaine, ou l’intégration sans précédent des réseaux de contrôle biotechnique, environnemental et informationnel. Pris ensemble, les impératifs de la « pandemic preparedness » et les mesures adoptées en réponse à cette pandémie sont considérés dans leurs effets objectifs comme une réaction contre-révolutionnaire, un coup d’État contre la démocratie à l’échelle mondiale, en particulier contre l’émergence d’un esprit contagieux d’anti-autoritarisme ingouvernable. Comme son titre l’indique, le livre présente ces affirmations parallèlement à une critique acerbe de la pratique désormais bien établie de la déconstruction des « théories du complot ». Trois jours après la parution anticipée d’une traduction anglaise du Manifeste, par Robert Hurley, chez Semiotext(e), nous vous invitons à venir nous rejoindre pour une discussion critique en deux langues de ce livre remarquable.
The workshop is clearly intended as a means of discussing - and not of endorsing - the claims made in the book and their cultural, social, and political ramifications.
Programme
9.00 Arrival and coffee
9.20 Welcome
9.30 ASMCF keynote speaker 1: Jeremy Lane (Nottingham) (Chair: Oliver Davis)
‘La rupture de 2020 est sœur de celle de 1914. […] Même trahison béante de la gauche’. Accounting for the left’s support for Covid policies.
10.30 Panel 1: historical perspectives (Chair: Douglas Morrey)
Élisabeth Campagna-Paluch (Université Paris VIII-Saint-Denis)
Instrumentalisation politique de la peur
Damien Jeanne (Caen/Le Havre/CNRS)
Les « semeurs » de maladies en temps d'épidémie du IVe siècle de notre ère à nos jours, entre continuité et ruptures
Vicente Barbarroja (Escuela de Teología Ortodoxa San Gregorio Palamas)
Un Manifeste pour la guerre en cours. Projets de domination dévoilés, l'analogie abyssale de 1848 et une prognose révolutionnaire sur l'âme
12.00 Lunch
13.00 Panel 2: paranoia, conspiracy, theory (Chair: Oliver Davis)
Patrick M. Bray (UCL)
How to read conspiratorially, or The Hatred of Theory
François Gérald (chercheur indépendent)
Le fact-checker, un paranoïaque asymptomatique ?
Serene Richards (NYU London)
Reason, Manifold
14.30 Coffee
15.00 Panel 3: critique and the common (Chair: Oliver Davis)
David Houston Jones (Exeter)
COVID-19 and investigative aesthetics: reading the common in the Manifeste conspirationniste
Ivan Maté Osaba (Universidad Complutense de Madrid)
L'imaginaire comme champ de bataille
Douglas Morrey (Warwick)
Manifeste conspirationniste, Parti imaginaire, Comité invisible: A genealogy of radical critique in 21st-century France
16.30 Panel 4: disciplining science – and what next? (Chair: Douglas Morrey)
Juliette Rouchier (LAMSADE, Paris-Dauphine)
Se sentir moins seule grâce au Manifeste conspirationniste… mais pour aller où ?
Oliver Davis (Warwick)
The biopolitics of identity and prospects for its psychedelic-conspiracist undoing
17.30 ASMCF keynote speaker 2: Laurent Mucchielli (Aix-Marseille/CNRS) (Chair: Douglas Morrey)
Conspiration : derrière le pseudo-débat sur le mot, quelle réalité pour la chose ?
18.30 Close
The organisers gratefully acknowledge the financial support of the Association for the Study of Modern and Contemporary France and Warwick University’s Humanities Research Development Fund.
Registration Fees:
Standard - £20
Unwaged - Free
Speaker - Free
PGR's /ECR's - 6 Free places available - upon application approval. To apply contact Oliver Davis at: O.Davis@warwick.ac.uk
Registration is now closed